jeudi 21 mai 2009

Comme un petit coquelicot......



Le myosotis, et puis la rose,
Ce sont des fleurs qui dis'nt quèqu'chose !
Mais pour aimer les coqu'licots
Et n'aimer qu'ça...faut être idiot !
............

(début de la chanson "comme un petit coquelicot" de Mouloudji)




Vous, qui habitez dans le coin, je ne sais si vous avez remarqué mais cette année les coquelicots abondent.... Pas un talus, pas une friche qui ne soit envahie par cette splendide éphémère comme si une main géante avait semé des graines par millions dans toute la plaine du Roussillon. Ce spectaculaire phénomène est sans doute du à trois causes (à mon humble avis) :
  1. L'abondance des pluies printanières ont fait germer plus de graines que les autres années plus sèches.
  2. Le Conseil Général ayant la charge depuis cette année de l'entretien des routes, il semblerait qu'il ait la main moins lourde question désherbant que la DDE (et tant mieux) et nous n'avons pas encore vu les débroussailleuses en action le long de ces mêmes routes.
  3. L'augmentation du nombre des friches du à l'arrachage des vignes qui favorise le développement des fleurs sauvages.
Enfin, je n'ose imaginer une quatrième cause : le changement climatique qui entraine un déséquilibre de la flore par la prolifération de certaines espèces.

Quoiqu'il en soit le spectacle de ces coquelicots par milliers est un enchantement ! Personnellement cette fleur, par sa fragilité -impossible de cueillir un bouquet de coquelicots, à peine coupée cette fleur se fane- sa courte durée de vie -une journée- et sa couleur éclatante, m'a toujours fascinée. Inévitablement, chaque fois que j'en vois, il me vient immédiatement à l'esprit la chanson de Mouloudji et dans la foulée, je ne saurais dire pourquoi, je me récite un de mes poèmes préférés : le dormeur du val d'Arthur Rimbaud.
Sans doute, est-ce la fin de la chanson qui fait écho à la chute du poème...similitude ou coïncidence ? Moi, je craque devant les coqu'licots !!!!!!!

...Elle dormait, à moitié nue,
Dans la lumière de l'été
Au beau milieu du champ de blé.
Mais, sur le corsag' blanc,
Juste à la plac' du cœur,
Y avait trois goutt's de sang
Qui faisaient comm' un' fleur :
Comm' un p'tit coqu'licot, mon âme !
Un tout p'tit coqu'licot.

Mouloudji

...Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme:
Nature, berce-le chaudement: il a froid.

Les parfums ne font plus frissonner sa narine;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine
Tranquille. Il a deux trous rouges au coté droit.

Arthur Rimbaud

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