dimanche 1 mars 2009

SOUVENIRS, SOUVENIRS



Hier, après le match USAP-MHRC (pauvres Montpelliérains repartis avec la musette bien garnie -50 pions, ça fait mal-), nous avons fait une petite halte chez Botanic avant de rentrer à la maison et à ma grande surprise, j'y ai trouvé les mêmes tout petits IRIS que j'avais admirés la semaine dernière au Maroc.



Les premiers avaient été aperçu dans un lieu que nous avions tenu à visiter dès notre arrivée à Safi : le cimetière chrétien..... Le frère de mon papa, mort en Italie lors de la bataille du Monte Cassino durant la dernière Guerre Mondiale, y repose et nous avions tenu à voir si le caveau était toujours debout. Le cimetière, entièrement clos de murs, n'est plus entretenu, mais heureusement une gardienne veille sur les lieux. Elle et sa famille vivent dans une maisonnette à l'entrée du cimetière et empêchent toute intrusion malveillante.
Suite aux précipitations abondantes, la végétation y était foisonnante et au milieu des tombes abandonnées que nous avons passées en revue -les noms gravés ont fait remonter bien des souvenirs- nous avons fait des découvertes étonnantes : une maman tortue et deux bébés, des fleurs devenues sauvages qui envahissent les allées dont ces adorables iris miniatures que j'évoquais plus haut.

Plus tard, sur la route de Souiria L'Kdima, en faisant une petite halte pour admirer le paysage côtier, nous avons trouvé ces mêmes petits IRIS, par-ci par-là, au milieu d'une pelouse, bien verte suite aux fortes pluies, contituée d'un tapis de roquette sauvage.


SOUIRIA L'KDIMA : à 25 km au sud de Safi, la plage préférée des Français et autres Européens qui y vivaient dans les années 50-60. Dés les beaux jours, tous se retrouvaient sur cette grande plage très facile d'accès (ailleurs, la côte était rocheuse ou bordée de hautes falaises) -limitée d'un côté par un fort portugais ruiné et de l'autre par l'embouchure de l'oued Tensif- pour le weekend entier parfois ou la journée de congé.
Je me souviens qu'à peine descendus de la voiture, garée en bord de plage sur une route souvent ensablée -il n'était pas rare qu'au moment de partir, tout le monde s'y mettait pour aider la voiture à sortir du sable !- les parents montaient une petite tente de toile qui servait de refuge aux heures les plus chaudes de la journée et dans laquelle nous rangions toutes nos affaires et le ravitaillement pour les repas pris sur place.


Les papas pêchaient à la ligne, jouaient aux boules ou aux cartes et les mamans papotaient en bronzant tout en ayant un oeil sur leurs progénitures quand elles ne s'activaient pas à préparer le pique-nique pour des enfants affamés (grand air et baignades, ça creuse !).
C'était le royaume des enfants et un terrain de jeux fabuleux. L'eau était très fraiche, pour ne pas dire glacée, et le sable brulant mais quelle belle plage si conviviale et pleine de trésors qui se découvraient à marée basse !
Entre les images précédentes des années 60 et celles d'aujourd'hui que de changements !
Nous avons découvert une vraie ville nouvelle construite tout le long de la plage -dont la moitié des pavillons sont des maisons de vacances de touristes, français pour la plupart-, un port de pêcheurs et un petit village misérable qui leur sert de refuge.
Une promenade aménagée longe la plage qui a perdu évidemment de son étendue en raison du port et surtout son magnifique caractère sauvage.
Le fort portugais tient le coup, mais on peut regretter qu'il ait perdu de son attrait, non parce qu'il est un peu plus ruiné (on ne peut arrêter les ravages du temps) mais parce qu'il est caché par les constructions qui jalonnent le port.
Bref, Tout cela m'a bien déçu !
Nostalgie, nostalgie... peut être, mais je ne m'attendais pas à voir une urbanisation à tout va dans un lieu si reculé. Je pensais justement que sa situation le préserverait des ravages de la civilisation, et non, même là, le tourisme prime sur la préservation de l'environnement....

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